L’hiver dans les pas de l’isard
L’Isard est un animal fascinant, au même titre que son cousin alpin le chamois, il vit sur les versants des massifs dès 1000 mètres d’altitude. Parfaitement adapté à son environnement montagnard il parcourt avec aisance aussi bien les falaises abruptes que les pierriers instables. Mais c’est en hiver que tout devient difficile pour lui, il doit en effet subir les hivers capricieux des Pyrénées ! Chaque année est différente ; quelquefois la neige se fera quasiment absente, souvent elle arrivera en immenses quantités. Les pires conditions restent les chutes de neiges tardives qui semblent vouloir s’intensifier d’années en années. Si ces dernières coïncident avec les naissances des premiers cabris, le manque de nourriture et le froid peuvent mettre en péril de nombreux individus…
Ceci-dit, les isards sont des animaux parfaitement adaptés aux hivers neigeux. Ils regagnent les versants rocheux exposés au sud où les falaises ensoleillées ne permettent pas à la neige d’y rester trop longtemps, ou descendent en vallée où le couvert forestier constitue un garde manger à ne pas négliger! Ces conditions défavorables aux animaux présentent cependant toutes les caractéristiques que nous autres, photographes animaliers, recherchons : ambiances épurées, belles lumières, météo instable…
La saison hivernale reste une saison délicate pour photographier la faune. D’où l’importance d’adopter une éthique responsable pour ne pas déranger et même parfois mettre en péril la survie des animaux qui ne doivent pas dépenser inutilement. Avec le bon comportement, c’est un plaisir de progresser dans la neige à la recherche de la faune sauvage et des lumières intéressantes!
L’isard est un animal qui se laisse assez difficilement approcher. Tolérant néanmoins une présence humaine, il maintiendra une distance de sécurité entre lui et l’observateur. Dans la plupart des cas, une bonne cinquantaine de mètres, voire plus. Si notre maîtrise de l’approche est bonne voire excellente, il est possible de les approcher à quelques mètres seulement mais toujours pendant un temps court. Presque constamment en mouvement, les hardes sont impossibles à suivre! L’affût quand à lui est tellement aléatoire que le seul moyen d’en réaliser est de suivre les habitudes d’une harde plusieurs semaines durant afin d’identifier les secteurs qu’elle fréquente en fonction des heures de la journée. Bien qu’il soit relativement rare que les isards soit au même endroit et à la même heure deux jours de suite.
Si vous souhaitez découvrir l’Isard et toutes celles qu’elle côtoie sur les hauteurs des Pyrénées, rejoignez-nous sans plus attendre lors de nos séjours nature en France dans les Pyrénées!
Arnaud
Guide Salva Fauna