L'ours noir en Gaspésie
L’Ours noir est l’un des animaux sauvages les plus connus d’Amérique du Nord. Notamment parce que l’homme côtoie souvent l’espèce dans son milieu naturel. Cette proximité directe en fascine un grand nombre et cet effet qui appel au sauvage, à la nature, aux grands espaces fait tout l’attrait de cet animal. Les rencontres avec ce dernier sont souvent inoubliables. Toutefois, la prévention est souvent de mise. Bien que l’Ours noir craigne l’homme, il est important de rester attentif et prudent lorsque l’on est en forêt et que le secteur est occupé par l’espèce.
L’Ours noir fréquente divers habitats naturels. Il aime les forêts denses, mixtes de conifères et de feuillus avec des zones de fourrés, des clairières et des rivières. Bien plus petit que son cousin le Grizzli, il reste néanmoins trapu et massif. Il fait en moyenne 1,50m de longueur et jusqu’à 1,20m au garrot. Comme son nom l’indique son pelage est globalement noir mais il possède souvent une tache blanche sur la poitrine ou sur la partie inférieure de la gorge. Ses pattes sont puissantes, dotées de 5 griffes recourbées, non rétractables, dont il se sert pour creuser, arracher des souches ou même déplacer de vieux troncs d’arbre à la recherche de nourriture. Son régime alimentaire est principalement constitué de végétaux, surtout à la fin de l’été et en automne, lorsque fruits et autres noix abondent. Ses fruits préférés sont les bleuets, les fraises sauvages, les cerises noires et les pommes mais il ne refuse pas de s’attarder aux glands et aux noisettes. Il lui arrive de consommer des insectes tels que les fourmis en retournant notamment des troncs d’arbre. Au printemps, il devient parfois prédateur et même charognard. Des cas documentés de prédation sur de jeunes orignaux ou même des oiseaux existent. En d’autres termes, c’est un véritable opportuniste ! A l’approche de l’hiver, l’Ours noir va se constituer une tanière pour hiberner. Il arrive à réduire légèrement sa température corporelle et considérablement son rythme cardiaque et sa respiration. Il survit alors uniquement grâce à ses réserves de graisse. Cependant, l’Ours noir n’est pas considéré comme un véritable hibernant car il peut se réveiller assez facilement s’il est dérangé et lorsque le temps est exceptionnellement doux, il peut quitter sa tanière temporairement.
Le domaine vital est assez restreint pour les femelles, de l’ordre de 10 à 40 km² alors que celui des mâles adultes occupe généralement plusieurs territoires de femelles et atteint plus de 100km². On le retrouve en plus grand nombre là où la présence humaine est faible. Il n’existe pas d’estimations fiables de la population d’Ours noir en Amérique du nord étant donné qu’il est très difficile à dénombrer par sa timidité et sa discrétion.
Pourtant, des chiffres existent et mentionnent environ 600 000 individus dont 380 000 au Canada et 70 000 au Québec. L’Ours noir n’est pas menacé, il est considéré en « préoccupation mineure » selon l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN).
Le Parc National du Forillon en Gaspésie constitue une zone de choix pour observer l’Ours noir. La variété des habitats, des paysages et le fait que la Gaspésie soit très peu peuplée par l’homme semble plaire à l’Ours noir qui se maintient positivement. Restons discrets pour avoir la chance de l’observer !
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Thibaut
Guide Salva Fauna
Références :
Relations entre le régime alimentaire et la dynamique des populations chez l’ours noir : revue de littérature et des informations disponibles au Québec, Forêt, Faune et Parcs Québec. PDF : collections.banq.qc.ca/ark:/52327/bs2425181 (consulté le 11/06/2019).
Fédération Canadienne de la Faune, Faune et Flore du Pays, l’ours noir : www.hww.ca/fr/faune/mammiferes/l-ours-noir.html (consulté le 11/06/2019).
Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), American Black Bear (Ursus americanus) : www.iucnredlist.org/species/41687/114251609 (consulté le 11/06/2019).